vendredi 15 avril 2011

Gasland, Gaz de schistes, à Audierne


 Gasland au Goyen à Audierne vendredi 15 avril 2011
Gaz de schistes : En mars 2010, Jean-Louis Borloo signait des permis d'exploiter le sous-sol, àla recherche de gaz de schiste sur 12 % du territoire français. Total, GDF-Suez ou encore Toreador veulent exploiter ce filon par ailleurs très polluant. Les forages de Seine-et-Marne devaient commencer le 18 avril. 

Mais de nombreux collectifs se sont opposés à cette décision qui pourrait être réexaminée courant mai. Le procédé de fracturation hydraulique (fracking) pour récupérer le gaz est utilisé depuis 10 ans aux Etats-Unis et entraine de nombreux dégâts sur l'environnement et la santé. Ce que montre le film Gasland, de John Fox.
La projection est suivie d'un débat avec le collectif Alerte à l’Ouest, organisateur de la soirée. 
Article dans ouest-France
article dans le Télégramme

Pour voir en ligne une version écourtée du film, aller sur Télélibre

GAZ DE SCHISTE, VOUS AVEZ DIT GAZ DE SCHISTE ?
En mars 2010, une information CAPITALE pour notre pays est passée inaperçue : Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie, venait de vendre une partie du sous-sol français (des milliers de kilomètres carrés) à des multinationales telles que Total, GDF-Suez, l’américain Schuepbach Energy LLC OU le suisse Mouvoil.
Dans le plus grand secret. Sans la moindre concertation ni avec les collectivités locales ni avec la population.
Pour quoi faire ?
Pour y creuser des puits destinés à récupérer du gaz naturel ou, plus rarement, du pétrole. Le sol de certaines régions de France contient, en effet, du schiste et cette roche, elle, contient parfois du gaz ou du pétrole.
Fabuleuse promesse de profit  pources multinationales. Mais avec quelles conséquences ?
La prospection de ces «! gaz ou pétrole de schiste!» a commencé, il y a dix ans déjà, aux États-Unis et au Canada. Or, c ’est  un désastre écologique. Pour extraire le gaz ou le pétrole, il faut, en effet :
- Détruire de vastes zones rurales pour y installer des puits tous les 200 m et forer la terre pour atteindre le schiste, situé à 3 km de profondeur.
- Le schiste étant très résistant, il faut le faire exploser. Ensuite, après ces miniséismes locaux, il faut injecter des quantités massives d’eau sous très haute pression, pour fracturer le schiste et libérer ainsi le gaz ou le pétrole (10 000 à 15 000 m3 d'eau chaque fois que l'on fracture la roche).
- Mais ce n’est pas fini : cette eau est additionnée de plus de 500 produits chimiques (dont la liste est tenue secrète) pour former ce qu’on appelle le «! liquide de fracturation! ». 70% du liquide de fracturation reste dans le sol et, bien sûr, il n’est pas biodégradable. Récemment, on a découvert que les 30% récupérés étaient radioactifs. Parfois, l’étanchéité des puits est mauvaise et gaz et produits chimiques passent dans l‘eau pour se retrouver finalement au   robinet  des  riverains. 

Un documentaire de l’américain Josh Fox «!Gasland! » raconte la vie de ces riverains, au Canada et aux États-Unis. On y voi t notamment un homme actionnant un briquet près de l’eau qui coule de son robinet. Et l’eau s’enflamme ! l’eau est empoisonnée. Les animaux qui ont bu l’eau du puits sont gravement malades.
Quand ce n’est pas dans l’eau, c’est, bien sûr, dans l’air que l’on retrouve ce gaz. 11 des 31 puits que compte le Québec fuient. Ça semble un cauchemar. 


Ça semble à peine vrai et, pourtant, chez nous, les premiers forages sont bel et bien sur le point de commencer, notamment en Lorraine, en Seine-et-Marne, en Ardèche, dans le Larzac.
Partout, la population proteste et s’organise. Des collectifs de lutte contre les gaz de schiste sont créés. Certaines municipalités et conseils généraux ou régionaux (le Conseil Régional de Picardie, par ex) votent des motions contre les forages sur leur territoire.

Une manifestation a réuni vingt mille personnes, le 26 février, à Villeneuve-de-Berg (Ardèche) et trois mille personnes à Doue (Seine et Marne) le 5 mars.
Le gouvernement, par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, tente de nous rassurer : 

- on nous dit que, pour l’instant, il ne s’agit que de forages de prospection et non d’exploitation. Juste pour voir si ce qu’on trouve est en quantité suffisante pour être rentable. MAIS C’EST JUSTEMENT PENDANT LA PHASE DE PROSPECTION QUE SONT EMPLOYÉES LES FAMEUSES MÉTHODES DE FORAGE DESTRUCTRICES !
- On nous dit aussi que tout sera fait proprement, avec d’autres méthodes que celles des américains. MAIS ILS SONT INCAPABLES DE CITER CES MÉTHODES, CAR ELLES N’EXISTENT PAS !
Surtout, on décide que tous les travaux sont stoppés jusqu’à mi-avril, le temps qu’une commission, composée d’ industriels impliqués dans les projets de forage, rende un rapport sur les conséquences environnementales de l'exploitation du schiste. Plus récemment encore, M. Fillon annonce qu’aucun forage n’aura lieu avant le mois de Juin.
Disons tout net que ces promesses ne nous démobilisent pas : les forages auront bel et bien lieu, si nous ne nous y opposons pas avec vigueur.
Alors, que faire ?
-se renseigner : vous trouverez à l’adresse suivante toutes les informations concernant l’état des projets de forages et les actions des collectifs :
http://gazdeschistefrance.forumgratuit.fr/
- voir «!Gasland! » (à cause de ce film, Josh Fox, a été classé «!terroriste! » par le gouvernement américain)
- soutenir les collectifs
- signer la pétition contre les gaz de schiste : http://www. petitions 24.net/gaz_de_schiste__non_merci
- participer à la lutte, aux manifestations, à toutes actions destinées à empêcher les forages coûte que coûte.
CE QUI SE PASSE EST TRÈS GRAVE !
C’EST TRÈS VITE QU’IL FAUT RÉAGIR !
NON AUX GAZ ET PÉTROLES DE SCHISTE !