Voir aussi reportage sur TV Bigouden http://www.bigouden.tv/Video_du_pays_bigouden-208-Une_marche_contre_les_pesticides.html
On se retrouve à vingt-six, en ligne, chacun portant devant soi un grand panneau autour du cou. Sur chaque panneau : une lettre. Les vingt-six lettres assemblées disent : « Pour une terre sans pesticides » et les photographes mitraillent.
À quinze heures trente, la manif démarre et on est bien content car il commence à faire froid. Elle démarre d'un pas si vif et si décidé qu'on est obligé de freiner l'ardeur du premier rang, pourtant ralenti par une banderole malmenée par le vent. Et les autres, derrière, alors ! Pas évident de suivre… C'est que nous sommes heureux d'être là et de passer avec défi, au vu des piétons et des automobilistes curieux, devant les champs de jacinthes roses et violettes. De grandes bandes de couleur bien régulières. Des fleurs disciplinées. Pas une tête qui dépasse.Beau comme un régiment au garde-à-vous. Et la mort en dessous.
On distribue des tracts aux visiteurs de la fête des fleurs. Quelques gros bras de chez Kaandorp surveillent la manif, l'air menaçant et se risquent à quelques commentaires : « Vous vous en prenez à mon gagne-pain ! ». Certes ! Et pourquoi pas puisque celui-ci est nuisible au sol, à l'eau, à l'air, aux animaux et aux plantes ! Toujours l'éternel chantage aux emplois. Celui-là même déjà servi à Plogoff il y a trente ans… et ce sont les mêmes qui, par ailleurs, nous disent que l'agriculture biologique demande beaucoup plus de travail. Si elle en demande, c'est qu'elle en donne, non ?
Un groupe de manifestants engage carrément la conversation avec Kaandorp.
En route vers la chapelle de Tronoën, nous nous apercevons que la manif a beaucoup grossi ! Le changement d'horaire est-il responsable ? La queue de la manif serait-elle pleine d'étourdis, arrivés en retard ? Combien sommes-nous en tout ? Les journaux ont dit 500. Nous pensons, nous, que nous avons été au moins 800, peut-être1000. À l'arrière, on chante et on danse pour le respect de la vie, au son du tam-tam. À l'avant, le sérieux et la colère. Une corne de brume qui scande nos pas.
Et panneaux et banderoles défilent : « Logique de profit, logique de mort », « Pesticides, tous CANCERnés », « Peste ICI des », rappelant que le lieu choisi pour la marche n'est pas innocent, « Pesticides= génocide », « Où Round Up passe, la vie trépasse »
etc…Une pause devant la chapelle de Tronoën et les manifestants,
faisant demi-tour, s'en retournent à la Torche. La pluie commence à
tomber plus dru. Le petit train de la fête des fleurs klaxonne derrière
nous : nous le gênons…
En route vers la chapelle de Tronoën, nous nous apercevons que la manif a beaucoup grossi ! Le changement d'horaire est-il responsable ? La queue de la manif serait-elle pleine d'étourdis, arrivés en retard ? Combien sommes-nous en tout ? Les journaux ont dit 500. Nous pensons, nous, que nous avons été au moins 800, peut-être1000. À l'arrière, on chante et on danse pour le respect de la vie, au son du tam-tam. À l'avant, le sérieux et la colère. Une corne de brume qui scande nos pas.

C'est fou comme on n'a pas envie de se ranger de
côté, dans ces moments là ! Arrivée à la Torche et fin de la manif à
dix-huit heures. Mais vous l'avez deviné : ici ou ailleurs, tant que les
empoisonneurs sévirons… nous reviendrons.